Pays Léonard , N° 2
LA PERMANENCE DU SENTIMENT RELIGIEUX.
Le poids de la religion dans le Léon est incontestable. Dès les origines Celtes , le Druidisme est omniprésent et unifie une population qui ne distinguait pas le sacré du profane.
Cette religion est fondée principalement sur la recherche d'une harmonie entre l'homme et son environnement naturel. Les Celtes possédaient un riche patrimoine de légendes , de mythes et d ' épopées qu'ils se transmettaient surtout par voie orale.
Une partie de cette tradition est toujours présente dans la culture populaire qui contribuent souvent à maintenir la notion d'immanence de la mort .
La silhouette de " l' Ankou " ( personnification de la mort ) s'impose comme un thème récurrent dans les contes des Monts d'Arrée notamment.
Les récits l'évoquent sous différentes formes : la mort peut être maléfique , mais elle peut aussi donner lieu à une entraide entre morts et vivants , les uns apportant secours aux autres.
Ces légendes se doublaient d'usages et de coutumes particulières : dans le Léon le trajet jusqu' au cimetière n'était jamais le plus court , mais devait emprunter les vieux chemins (straet an Ankou ) le chemin de l'Ankou ou du trépas. C' était la règle que les fils empruntent , les chemins où étaient passés leurs pères .
Le christianisme intégra l'héritage Celte. Une spiritualité particulière Bretonne que d'aucuns ont tenté de définir comme une " spiritualité Celtique chrétienne " en découla .
Au milieu du village et entouré de la nécropoles , l'église s'impose comme le centre obligé , sinon obligatoire de toute vie collective. Ces grands ensembles qu'on nomme "Enclos Paroissiaux " constituent une singularité principalement localisé dans le pays du Léon.
Symbole de la ferveur religieuse et de la richesse économique ,l' enclos est un ensemble architectural ceint d'un muret de pierre qui délimite et protège le Territoire Sacré .
Dans un prochain post , je vous raconterait la suite.